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Ottawa, le 10 décembre 2025 – L’Association des juristes de Justice (AJJ), qui représente plus de 3 500 avocat·es et procureur·es fédéraux, a déposé une plainte systémique relative aux droits de la personne auprès de la Commission canadienne des droits de la personne (CCDP), afin de dénoncer la discrimination systémique et les obstacles à la carrière auxquels font face nos membres noir·es au sein de la fonction publique fédérale.
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Dans sa plainte, l’AJJ décrit un schéma de racisme systémique à l’endroit des personnes noires dans les lieux de travail juridique fédéraux, à commencer par le fait que les professionnel·les du droit noir·es sont exposé·es au quotidien à des propos racistes, à des microagressions, à des stéréotypes, à l’exclusion sociale et à des comportements dénigrants. Plusieurs voient leurs préoccupations balayées du revers de la main sur la base que « cela fait partie du travail », tout en faisant l’objet de mesures disciplinaires plus sévères et d’une surveillance disproportionnée par rapport à leurs collègues non noir·es. L’orientation imposée dernièrement, qui exige une présence de 60 % de l’horaire normal sur le lieu de travail, n’a fait qu’aggraver ces préjudices en exposant davantage ces personnes aux microagressions et à l’hostilité en milieu de travail.
Ces expériences récurrentes de racisme traduisent l’existence d’un problème systémique à plus grande échelle : des obstacles structurels à l’avancement professionnel qui sont profondément ancrés, notamment des pratiques de dotation partiales, des examens du rendement arbitraires, un accès inégal à la formation et au mentorat, et la suspension du Programme de formation et de perfectionnement des LP01, initiative essentielle aux juristes en début de carrière qui a fait l’objet de plus de 240 griefs déposés par des membres de l’AJJ. Ces obstacles ont mené à une sous-représentation généralisée des membres noir·es de l’AJJ, en particulier à des postes aux échelons supérieurs.
« Plusieurs de mes collègues noir·es m’ont parlé, de manière informelle, des difficultés rencontrées en tant que fonctionnaires. Certain·es ont fini par se sentir indésirables, pas assez dignes d’obtenir une promotion. D’autres ont rapporté avoir entendu des propos racistes sur leur lieu de travail, avoir été intimidés ou harcelés, ou encore avoir vu leur travail ignoré ou dévalorisé. Ces expériences se reflètent dans la plainte déposée par l’AJJ auprès de la CCDP au nom des membres noir·es », rapporte Bevin Cate Worton, vice-présidente aux relations de travail.
L’effet cumulatif de ces pratiques systémiques est profond et ne peut être sous-estimé. Les membres noir·es de l’AJJ continuent de subir, de manière disproportionnée, des torts importants sur les plans psychologique, physique et économique, y compris des traumatismes raciaux, de l’épuisement professionnel, une perte de revenu et des répercussions à long terme sur leur avancement professionnel et leur retraite. Les conséquences sont encore plus dévastatrices pour les personnes faisant face à de multiples intersections de marginalisation.
L’AJJ croit fermement qu’il ne sert à rien de reconnaître le problème sans agir. Par conséquent, nous demandons instamment au gouvernement fédéral :
de mettre fin aux milieux de travail malsains par l’adoption de mécanismes efficaces pour lutter contre et prévenir les comportements racistes;
d’éliminer les obstacles structurels et de garantir un traitement équitable et des milieux de travail sûrs;
de remédier à la stagnation professionnelle en réformant les pratiques de dotation partiales et en élargissant les possibilités équitables;
de renforcer la reddition de comptes pour empêcher que les pratiques discriminatoires ne se reproduisent.
AU SUJET DE L’AJJ
L’Association des juristes de Justice (AJJ) est le syndicat qui défend l’équipe juridique du Canada. Nos plus de 3 500 membres sont des avocats et avocates fédéraux de la Couronne et des stagiaires en droit employés par le gouvernement du Canada au ministère de la Justice, au Service des poursuites pénales du Canada et dans différents organismes, cours de justice et tribunaux fédéraux dans tout le pays.
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